Cette étude a pour objectif de comparer différentes méthodes d'inventaire de la végétation vis-à-vis de la précision des mesures de la biodiversité végétale et au regard du coût associé. Dans ce rapport, nous abordons les deux questions suivantes : quel est l'effet du temps consacré à un relevé sur 400 m² sur les mesures ? Quelle est la part de l'effet 'observateur' sur la variabilité des mesures et existe-t-il des méthodes de relevés et des mesures plus reproductibles, c'est-à-dire moins sensibles à l'effet observateur (Tâche 2) ? Sept relevés d'une surface unitaire de 400 m², répartis dans des types de stations et des types de peuplements très variés, ont été inventoriés en 1998 par pas de temps successifs de 5 à 60 min. De plus, un nouveau dispositif de 18 placettes, installé et mesuré en 2002 par 4 observateurs et selon 4 méthodes d'inventaire, permet aussi d'analyser l'effet du temps de recherche, mais surtout de comparer la reproductibilité des différentes méthodes d'inventaire de la végétation. Les effets de la durée de recherche et de l'observateur ont été analysés sur la richesse spécifique sur 400 m² et sur les différences de composition entre relevés, perçues à travers les coordonnées des relevés dans une analyse factorielle des correspondances du tableau floristique. Il existe un fort effet du temps de recherche et de l'observateur, qui représentent respectivement 15 et 10% de la variance de la richesse spécifique. En revanche, l'effet du temps de recherche et l'effet observateur représentent une très faible part de la variance des deux premières coordonnées des placettes dans l'AFC (respectivement 0 et 2-4%). Nos premiers résultats indiquent donc d'un côté une excellente reproductibilité du relevé sur 400 m² pour mettre en évidence des différences de composition floristique entre relevés mais de l'autre une moins bonne reproductibilité de la mesure de richesse spécifique. Cependant, les parts de variance liées à la durée de recherche ou à l'observateur doivent être relativisées car elles dépendent de la variance entre placettes. Or, cette variance est très forte car nous avons échantillonné une grande diversité de types de stations et de peuplements.