Les barrages, suivant les capacités de stockage qu'ils représentent et les modes de gestion adoptés, peuvent avoir des conséquences fortes sur les régimes naturels d'écoulement. Le comportement hydrologique de bassin versant peut alors être profondément modifié. Les impacts hydrologiques sont généralement forts à l'aval immédiat de l'ouvrage et très liés au mode de gestion adopté. Cependant, lorsqu'on descend vers l'aval, ils deviennent plus diffus et donc souvent plus difficiles à mettre en évidence par des approches hydrauliques classiquement utilisées. L'approche hydrologique peut alors se révéler plus adaptée car elle permet de tenir compte de processus hydrologiques influençant la propagation des débits. Evaluer l'effet de ces réservoirs sur le régime hydrologique des cours d'eau à l'aval reste complexe mais néanmoins très important pour de nombreux objectifs (optimisation de la gestion de la ressource en eau, études d'impact, etc.). L'objectif de ce travail est de chercher un moyen fiable d'intégrer, au sein d'un modèle pluie-débit conceptuel global, la présence et les man½uvres de retenues d'eau sur le bassin versant. La démarche adoptée est empirique dans le sens où l'on cherche, sur une base de données la plus large possible, à définir un moyen adapté de prise en compte des ouvrages au sein d'un modèle pluie-débit global initial. Le caractère général des résultats est garanti par la diversité des bassins de la base de données. L'efficacité de la méthode proposée est évaluée sur soixante bassins versants, en France et aux Etats-Unis, influencés par des réservoirs. Les résultats indiquent que la prise en compte explicite des données journalières de volumes d'eau stockés dans les réservoirs dans un modèle pluie-débit conceptuel global peut améliorer la simulation des débits influencés. La plus grande amélioration est obtenue pour la simulation des étiages.