Actuellement, 52% des déchets ménagers et assimilés produits en France sont éliminés dans des installations de stockage de déchets (données ITOM2002). La stabilisation de ces massifs de déchets ménagers constitue aujourd'hui un enjeu environnemental majeur. Ces déchets sont soumis à des processus lents de lixiviation et de dégradation anaérobie de la matière fermentescible. La tendance actuelle est de tenter d'exprimer de façon accélérée le potentiel polluant des déchets en augmentant leur teneur en eau par le biais de techniques de recirculation de lixiviats : c'est le concept d'installations de stockages-bioactives. Toutefois, Les lixiviats de centres de stockage de déchets ménagers sont fortement chargés en azote ammoniacal. Ce composé a donc tendance à s'accumuler en des concentrations très importantes pouvant ainsi conduire à une inhibition de la méthanogénèse. La stratégie envisagée pour résoudre le problème d'accumulation d'azote est un traitement aérobie du lixiviat, hors du massif de déchets, afin de convertir l'azote ammoniacal en nitrate, puis de réintroduire le lixiviat nitrifié au sein du massif pour provoquer une dénitrification.