L'objectif de cette campagne visait à quantifier les dépôts de débris végétaux sédimentés dans l'estuaire de la Gironde, en amont de la centrale nucléaire du Blayais, afin de mieux évaluer le risque potentiel de colmatage des dispositifs de filtration. Les études conduites depuis plusieurs années tant à la centrale qu'à son voisinage ont en effet montré que c'était des débris végétaux transitant dans l'estuaire, et en particulier les débris de feuille, dénommés « Sar » par les pêcheurs qui étaient la source des colmatages des filtres rotatifs de la centrale. Ces débris charriés dans l'estuaire sont remis en suspension par les courants de marée et plus particulièrement par les courants de jusant lors du maximum de vitesse (2 à 3 heures avant la basse mer). Il a été retenu pour cette campagne 2006 de comparer l'efficacité d'un carottier (11 cm de côté, soit 0.012 m2 de surface) et d'une benne de type Smith Mc Intyre (0.1 m2 de surface) pour réaliser plusieurs séries de deux transects perpendiculaires à la rive, à l'amont des prises d'eau 3 et 4 (à environ 300 et 500 m), comprenant chacun 7 stations éloignées de 100 à 500 m de la rive Saintonge. Il s'agit donc de la zone déjà inventoriée en 2004 (Figure 1). Enfin il a été prévu de réaliser des relevés bathymétriques sommaires, à l'amont des prises d'eau sur ces deux transects côte large, afin de recueillir des éléments pouvant servir à une meilleure compréhension des flux de débris végétaux. Trois journées, scindées en deux campagnes, avaient été prévues au moment des grandes marées de fin février et fin mars, après une journée d'essai du carottier, afin d'effectuer, au total, six transects en période d'étale.