La communication porte sur la question de la gouvernance et des éléments de régulation qui se déploient aujourd'hui dans les territoires touristiques et notamment dans les stations de sport d'hiver. Ces territoires touristiques particuliers ont historiquement été associés à une économie de rente. Les caractéristiques naturelles, neige et altitude, ont constitué un avantage particulier, une source de revenu pour les économies locales, entraînant par là même, des comportements et des modes de fonctionnement spécifiques sur ces territoires. Si le développement économique actuel de beaucoup de territoires montagnards reste fortement lié au tourisme, et en particulier aux stations de sport d'hiver, les incertitudes sont aujourd'hui réelles. Elles renvoient à la maturité du marché, au changement de clientèle (vieillissement de la population aisée, modes de consommation différents, demande plus labile), à l'obsolescence d'une partie des installations, aux difficultés d'enneigement notamment en moyenne montagne, à la forte concurrence avec les nouveaux pays entrants dans l'Union européenne. C'est finalement la question des capacités de régulation des stations et plus globalement des territoires touristiques qui est posée. Cette notion de régulation renvoie à l'articulation entre différentes échelles (du local au national), au statut des acteurs, privés comme publics, aux conceptions sous-jacentes en termes de développement, et fait aujourd'hui débat. Cette communication a pour objectif d'identifier et de qualifier, avec l'exemple privilégié des stations de sport d'hiver, les principales variables de la gouvernance des destinations touristiques, leur degré d'articulation ainsi que leurs conséquences en termes de développement.