Analyse semi-quantitative d'une base de données spécifique sur les substances prioritaires et dangereuses dans les eaux usées et les boues de stations d'épuration - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2008

Analyse semi-quantitative d'une base de données spécifique sur les substances prioritaires et dangereuses dans les eaux usées et les boues de stations d'épuration

Résumé

La Directive Cadre sur l'Eau (DCE) a porté l'attention sur une série de composés métalliques et organiques du fait de leur effet toxique potentiel ou avéré sur les milieux aquatiques. En effet, leur concentration ne devra pas dépasser un certain seuil dans les milieux pour préserver ou obtenir un bon état des cours d'eau. Le but du travail présenté était de construire et d'exploiter une base de données pratique ciblée sur le rôle des stations d'épuration dans l'élimination des 37 substances prioritaires dont l'émission doit être réduite ou stoppée d'ici à 2015, et de 34 substances dangereuses pertinentes additionnelles. Environ 11 000 données de concentration dans l'eau usée brute et traitée et dans les boues ont été intégrées, provenant d'une centaine d'articles scientifiques et de 6 programmes nationaux d'inventaire. La qualité des données collectées a été évaluée selon une approche systématique via un « indice de confiance », intégrant à la fois des critères analytiques (échantillonnage et analyse) et des critères liés aux « procédés de traitement ». La faible qualité globale constatée n'a permis d'utiliser qu'environ 10% des données pour le calcul des rendements d'élimination. Une analyse semi-quantitative de la base de données a abouti aux résultats suivants: - 20 substances prioritaires et 10 substances dangereuses additionnelles ont été plus fréquemment quantifiées à des concentrations significatives dans l'eau usée brute et l'eau usée traitée. - Les procédés de traitement conventionnels par boues activées permettent un abattement supérieur à 70% pour la moitié des substances étudiées, et seulement 10% d'entre elles sont éliminées à moins de 50%. - Les procédés physico-chimiques ont montré une efficacité d'élimination environ 30% inférieure à celle des boues activées pour la plupart des composés. Il n'a cependant pas été possible de différencier les procédés biologiques entre eux. - Très peu de données sont disponibles concernant certaines substances et certains procédés (traitement de boues et traitements tertiaires notamment). Il est donc nécessaire de compléter ces informations par des campagnes de mesures sur site et par l'utilisation de modèles de prédiction afin de pouvoir proposer des solutions adaptées pour l'élimination des substances prioritaires et dangereuses dans les stations d'épuration.

Mots clés

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02591606 , version 1 (15-05-2020)

Identifiants

Citer

S. Martin Ruel, J.M. Choubert, J.M. Audic, Marina Coquery. Analyse semi-quantitative d'une base de données spécifique sur les substances prioritaires et dangereuses dans les eaux usées et les boues de stations d'épuration. Journées Informations Eaux (JIE), Sep 2008, Poitiers, France. pp.12. ⟨hal-02591606⟩

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