Ce rapport présente les résultats des relevés de température de l'eau du Rhône effectués au cours de l'été 2008 par le Cemagref de Lyon (Bely-Dynam) entre l'amont et l'aval du CNPE de Bugey. Ces relevés ont été effectués selon les préconisations du groupe de travail GT1-Medad en vue d'obtenir des mesures complémentaires de température de l'eau du Rhône autour du CNPE de Bugey. Ces mesures viennent compléter les suivis classiques annualisés, et les suivis particuliers à mettre en place en cas de mise en ½uvre de l'arrêté canicule. Les objectifs de l'étude étaient (1) de définir un protocole simple à mettre en ½uvre tout en garantissant des mesures fiables, (2) de caractériser au mieux le mélange des veines d'eau chaude (rejet principal du CNPE) et d'eau froide (Rhône), et donc l'emprise spatiale de chacune des deux veines d'eau ; (3) d'évaluer l'importance de la stratification verticale de la température de l'eau, et (4) d'évaluer la pertinence des informations fournies par des mesures de profils de température et par des enregistrements en continu (pas de temps horaire) de la température en des points fixes. Il semble raisonnable de poser comme hypothèse qu'aucune stratification thermique verticale (i.e. dans la colonne d'eau) n'est à considérer dans le Rhône à Bugey. En amont du CNPE l'ensemble de la masse d'eau est très homogène ; tant sur la verticale qu'entre la rive droite et la rive gauche. La stratification thermique transversale est très fortement marquée à la sortie du rejet avec une différence de 8°C en quelques mètres. Ensuite, jusqu'en amont de la confluence de l'Ain, la veine d'eau réchauffée (relativement à la température amont du CNPE) est beaucoup plus large (plus de la moitié du chenal) et la différence de température entre rive droite et rive gauche est beaucoup plus graduelle. Cette différence de température entre la rive droite et la rive gauche est encore de 1°C juste avant la confluence avec l'Ain. Entre le CNPE et l'aval de la confluence de l'Ain, la température de l'eau augmente d'environ 1.3°C à 2°C. Enfin, la méthode d'échantillonnage mise au point peut être considérée comme reproductible.