Les deux « séries » d'hybrides euraméricains « single-pair » et « factoriel » poursuivent leur processus de sélection vis-à-vis de M. larici-populina et de marssonina brunnea dans des essais pépinières. S'agissant de marssonina brunea les résultats restent très variables, ce qui témoigne de la difficulté à appréhender rapidement le degré de sensibilité d'un clone. Ce phénomène est confirmé par les études méthodologiques entreprises à Nancy, qui ont permis de mettre en évidence la complexité de l'agent pathogène. Les résultats obtenus confirment toutefois la possibilité de différencier relativement facilement les clones les plus résistants des plus sensibles. Deux essais sur la tolérance à M. larici-populina des deux séries d'hybrides euraméricains ont été installés, la précocité et l'importance des attaques observées au printemps 2009 laissent entrevoir la possibilité d'effectuer une bonne évaluation sur ce critère. Les hybrides interaméricains issus de rétrocroisements (DTxD), en test à Guémené-Penfao, pourront aboutir à une sélection de 30 à 50 clones durant l'hiver 2009/2010. Les études sur la mouillabilité du feuillage se sont poursuivies en 2008 à l'INRA de Nancy. Il semble difficile de mettre en évidence des différences entre les clones d'un même type botanique. En revanche, les tests permettent de situer les rétrocroisements (DxT)xD du GIS parmi d'autres combinaisons hybrides. Dix parcelles expérimentales de comparaison de clones ont été implantées au cours des printemps 2008 et 2009. Six d'entre elles comportent des génotypes issus des travaux du GIS Peuplier (hybrides euraméricains = 4 et hybrides P. deltoïdes x P. deltoïdes = 2) et quatre des obtentions étrangères (Bakan et Skado = 2, Pannonia et Kopecky = 2). Des croisements intra-spécifiques pour les espèces P. nigra et P. deltoïdes ont été réalisés en 2008 et reconduits en 2009 pour le compartiment deltoïdes. Une collection de 69 parents P. deltoides a été plantée en 2008 sur le domaine INRA de Couhins (33) afin de disposer durablement de géniteurs pour de futures hybridations. Enfin, le GIS Peuplier a adapté une base de données existante à ses propres besoins d'enregistrement et de partage des informations génétiques relatives au matériel végétal travaillé. Cette base, intitulée PEUPLIGEN, compte 4400 références et devrait être mise à disposition des membres du GIS dans le courant de l'année.