Caractérisation des fructifications des chênaies et hêtraies du réseau RENECOFOR - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Mémoire D'étudiant Année : 2009

Caractérisation des fructifications des chênaies et hêtraies du réseau RENECOFOR

Hilaire Martin

Résumé

Du panage des porcs en forêt durant le Moyen Âge jusqu'à la prise en compte à la fin du XVIII ième siècle pour la régénération naturelle des peuplements forestiers, les fructifications ont joué un rôle important dans l'environnement de l'homme. Si de nos jours l'engraissement du bétail en forêt n'est plus d'actualité ; le renouvellement des forêts gérées est quant à lui toujours de rigueur. Ainsi, la compréhension des variations des fructifications s'avère nécessaire pour le gestionnaire forestier. Cette étude tente de décrire et d'expliquer les variations des fructifications de trois espèces majeures en France que sont le hêtre, le chêne sessile et le chêne pédonculé. Ce travail s'appuie sur les placettes du réseau RENECOFOR sur une période de 10 ans, de 1995 à 2004. De nombreuses mesures sont effectuées avec entres autres le comptage et la pesée des fruits récoltés à l'échelle de la placette. Ces informations constituent les données de base de cette étude. Les analyses sont d'abord effectuées sur les moyennes décennales puis sur les variations interannuelles pour trois variables à expliquer : nombre de fruits/ha, poids/ha et poids unitaire. Deux méthodes statistiques sont utilisées : les sélections automatiques de variables (stepAIC) pour les moyennes décennales et les modèles linéaires mixtes avec auto-corrélation temporelle pour les variations interannuelles. Un résultat intéressant concerne l'absence de différence pour le poids/ha aussi bien entre les deux espèces de chêne qu'entre les genres Fagus et Quercus. Pour le chêne sessile, le nombre de fruits/ha, le poids/ha et le poids unitaire sont expliqués par la terre fine, la richesse chimique du sol et des hivers cléments. Pour le hêtre, il apparaît que la production de faînes décroît fortement d'Ouest en Est et augmente avec la surface du houppier sans que les variables climatiques, géologiques ou pédologiques sous-jacentes à cette distribution soient identifiées. Concernant les variations interannuelles, la phénologie se révèle comme une variable explicative pertinente. Pour le chêne sessile, on constate l'importance des glandées des années antérieures ainsi que l'impact négatif de la sécheresse estivale de l'année précédente et le rôle stimulant de la saison de végétation de l'année de la fructification. Pour le hêtre, le caractère biennal est confirmé par l'influence des fructifications précédentes, l'effet inhibiteur de la sécheresse estivale de l'année antérieure et la date de début de débourrement de l'année de la faînée. Les résultats sont concluants pour le hêtre et sont plus discutables pour les chênes en raison de la période d'étude trop courte et du nombre de placettes trop faible. Ces conclusions sont discutées aux regards des contraintes de la période d'étude et des difficultés de la modélisation liées aux valeurs manquantes et aux arrières-effets.

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hal-02592566 , version 1 (15-05-2020)

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Citer

Hilaire Martin. Caractérisation des fructifications des chênaies et hêtraies du réseau RENECOFOR. Sciences de l'environnement. 2009. ⟨hal-02592566⟩

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