Trois indices de patrimonialité-banalité ont été utilisés pour revisiter les résultats d’une étude sur la biodiversité des peupleraies, comparée à celles d’habitats subnaturels de référence (prairies et forêts) dans les vallées de Champagne. Ces indices, en faisant la part entre la biodiversité patrimoniale, ordinaire et la banalisation des communautés végétales, se sont avérés bien plus intéressants que la richesse totale qui mélange les trois aspects. Nous avons pu confirmer ou affiner certains résultats obtenus lors d’une utilisation antérieure des données de base : – le mauvais état de conservation des prairies subnaturelles, – le bon état de conservation des forêts, – la forte biodiversité ordinaire des peupleraies jeunes, accompagnée d’une forte banalisation, – la faible banalisation des communautés végétales des peupleraies âgées, conditionnée à la présence d’un sous-étage. Cependant les indices de patrimonialité-banalité n’apportent aucune information sur le fonctionnement des écosystèmes. Pour cela, il faut utiliser des indices à signification biologique, écologique ou d’habitats.