Dans le cadre du projet européen Climaware, une modélisation du bassin versant de la Seine avec pour exutoire Paris a été réalisée afin d’étudier l’effet du changement climatique sur les règles de gestion des quatre lacs-réservoirs de la Seine (lac Aube, lac Marne, lac Seine, lac Pannecière). Il s’agit du modèle TGR de type GR, dans un premier temps réalisé et calé sans prendre en compte les quatre lacs-réservoirs. Suivant certaines conditions, telles que la courbe de gestion de ces lacs et leurs volumes maximum et minimum admissibles, il a fallu les intégrer au modèle. Différents cas ont dû être déterminés auparavant, selon les particularités des lacs. Il faut reproduire au mieux les effets des lacs, leur courbe de volume et les débits dans les rivières, afin d’avoir un modèle le plus exact possible. Les chroniques de débits utilisées pour son calage sont celles des débits naturalisés, débits mesurés desquels l’influence des lacs a été effacée. Les autres actions anthropiques (prélèvements AEP…) sont présentes. Les indicateurs de performance indiquant que le modèle était suffisamment proche de la réalité, il a alors été possible de passer à la phase suivante, c'est-à-dire la modélisation avec les forçages des modèles climatiques du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Ces simulations doivent permettre d’établir une tendance de l’effet des lacs en temps futur par rapport au temps présent. Pour cela, quatorze ensembles de données fournies par le GIEC (sept en temps présent et sept en temps futur) ont été utilisées dans les simulations. De ces simulations, il semble apparaitre que le futur sera plus sec que le présent, avec des crues mieux absorbées et des étiages plus sévères, que les dépassements du débit de référence diminuent sur les rivières Aube et Marne, et que, si leurs causes restent inchangées pour la Marne, elles évoluent pour les autres lacs.