Arbres solitaires : éléments clefs pour la conservation de l’entomofaune saproxylique
Résumé
Nous avons cherché à évaluer le rôle joué par les arbres non forestiers dans la conservation de la biodiversité, vu à travers le prisme des coléoptères saproxyliques. Nous avons comparé gros chênes (DBH>70cm) forestiers et solitaires sur deux paysages ateliers : Yvelines et Allier. Les insectes y ont été échantillonnés à l’aide de pièges à interception Polytrap. Pièges en forêt et solitaires étaient appareillés. Nos résultats montrent qu’autant d’espèces sont trouvées autour des arbres forestiers qu’autour des arbres solitaires. Cependant, la nature des espèces est différente. Environ 50% des espèces sont différentes entre forêt et arbres solitaires. De plus, nos analyses révèlent que certaines espèces (dont certaines rares i.e à fort enjeu de conservation) sont préférentiellement associées aux milieux forestiers ou aux arbres solitaires. L’étude des caractéristiques environnementales du milieu a permis de déterminer que la richesse et la composition en espèces des deux milieux était pilotée par différents facteurs. Ouverture de la canopée et diamètre de l’arbre porteur du piège pour la forêt et nombre et diversité en micro-habitats de l’arbre porteur du piège pour les arbres solitaires. Nous encourageons les politiques publiques à une meilleure prise en compte de ces arbres non forestiers pour la conservation de la biodiversité à l’échelle du territoire.