Biodiversity and the extinction crisis: still some inconsistencies
Diversité du vivant et crise d'extinction: des ambiguïtés persistantes
Résumé
La biodiversité a eu une carrière fulgurante : à peine nommée – dans les années 1980 –, elle a été l’objet d’une convention internationale à partir de 1992, à l’issue du sommet de la terre à Rio ; elle a fait l’objet de nombreux engagements régionaux, nationaux, sectoriels, etc., et maintenant d’une équipe d’expertise internationale – l’IBPES – qui vise d’être l’équivalent pour la biodiversité de ce qu’est le GIEC pour le changement climatique. Certains pronostiquent même que malgré cette ascension fulgurante, la biodiversité pourrait être proche de la retraite, supplantée ou phagocytée qu’elle pourrait être par la métaproblématique des services écosystémiques – ou services rendus par les écosystèmes à l’homme . Nous n’irons pas si loin dans ce chapitre et en resterons avec cet étrange objet de la biodiversité pour en commenter certains des aspects qui ne manquent pas d’ambiguïté. Nous insisterons en premier lieu sur la variabilité de la définition de la biodiversité. Puis nous passerons à une composante de la biodiversité – la diversité des espèces – et insisterons sur deux ambiguïtés sous-jacentes à cette notion : d’abord, sur sa décomposition en deux composantes indépendantes – richesse spécifique et équitabilité –, qui en fait n’est pas si simple que cela ; ensuite, sur son lien ténu avec la viabilité des espèces. Ainsi, alors que la biodiversité fait l’objet d’une attention publique grandissante, il reste à identifier et éventuellement lever des zones de flou dans ce concept qui n’est peut-être pas aussi stabilisé que son emploi fréquent ne le laisse suggérer.