De nouvelles contraintes exercées par le réchauffement climatique font actuellement pressions sur les écosystèmes forestiers et vont imposer une adaptation de leur gestion sylvicole pour préserver leur santé. Ainsi le plan forestier national incite maintenant les gestionnaires forestiers à appliquer un régime d’éclaircie plus intensif afin de réduire la densité des peuplements forestiers. Ceci devrait permettre d’atténuer le risque de stress hydrique accru par des sécheresses estivales qui s’annoncent plus fréquentes à l’avenir. Cependant, peu d'études ont encore évalué l'impact potentiel de cette dynamisation de la gestion forestière sur la biodiversité du sol. Les collemboles représentent une communauté emblématique des sols forestiers. En effet, on les trouve en forte abondance au sein de l’épisolum humifère et ils jouent un rôle essentiel dans la régulation des populations fongiques décomposeurs de litière. De plus, les collemboles ont des sensibilités contrastées aux changements de conditions de milieux provoqués par les pratiques de gestion suivant les espèces. Ils sont ainsi de bons indicateurs biologiques de la qualité des sols forestiers. L’objectif de notre étude a été d’évaluer à échelle nationale la réponse des assemblages de collemboles à la manipulation de la densité en arbres en futaie régulière de chêne sessile.