Sources, flux et spéciation du mercure particulaire sur le Rhône et ses affluents - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2016

Sources, fluxes and speciation of particulate mercury on the Rhône River and tributaries

Sources, flux et spéciation du mercure particulaire sur le Rhône et ses affluents

Résumé

L’observatoire des sédiments du Rhône (OSR) est une plateforme de recherche pluri-partenariale qui a été initiée en 2010 et fait suite aux questionnements qui ont émergé dans le cadre du Plan Rhône autour de la production de connaissances pour aider à la prise de décision. Cet observatoire a pour objectif de produire sur le long terme, des connaissances scientifiques permettant de caractériser les flux de matières en suspension (MES) et de contaminants associés. Avant la mise en place de ce réseau, peu de données étaient disponibles concernant les concentrations et les flux de contaminants particulaire à l’échelle du Rhône et de ses affluents contrairement à d’autres grands fleuves français comme la Seine ou la Garonne. Pour cela, les MES sont collectées sur le Rhône et ses affluents de façon ponctuelle par centrifugation de larges volumes d’eau ou par le biais de pièges à particules, qui permettent le prélèvement intégré dans le temps de MES sur une période déterminée. En s’appuyant sur cette banque échantillon remarquable, nous avons analysé les concentrations en mercure (Hg) dans les MES du Rhône et de ses affluents pour des conditions hydrologiques contrastées et différentes méthodes de prélèvements. Pour cela la mesure de Hg dans les MES ont été analysées par spectrométrie d’absorption atomique (AAS, DMA-80, Milestone). Aussi, pour évaluer la fraction du mercure qui est susceptible de se bioaccumuler dans les organismes et de se bioamplifier le long de la chaîne trophique, nous avons analysé sa forme la plus bioaccumulable et toxique, le méthylmercure (MeHg). Pour cela nous avons utilisé une technique de quantification robuste, la dilution isotopique, couplée à une analyse par chromatographie en phase gazeuse (GC) couplée à un ICP-MS. Les résultats ont montré que les concentrations en Hg dans les MES obtenues par différentes techniques d’échantillonnage étaient comparables. Ces résultats ont également montré que depuis la mise en place du réseau OSR, les concentrations en Hg des différents affluents du Rhône étaient relativement stables sur ces 5 dernières années. Des affluents du Rhône tels que l’Arve, le Fier, le Guiers ou l’Ain présentent des concentrations en Hg relativement faibles, avec des concentrations systématiquement inférieures à la TEC (Treshold Effect Concentration, 0.18 mg/kg). En revanche, des affluents tels que la Saône ou le Gier présentent des concentrations supérieures à cette valeur seuil, avec certains échantillons atteignant près 0.6 mg/kg sur le Gier et 4 mg/kg sur la Saône en 2012. Les résultats les plus importants en MeHg ont été obtenus à ce jour pour la Bourbre (7.5 µg/kg) et le Gier (19 µg/kg), alors que les ratios MeHg/Hg les plus importants ont été obtenus sur le Fier et le Guiers, suggérant un potentiel de méthylation important dans les MES de ces affluents. Pour finir grâce à la bancarisation de ces données dans BDOH, nous avons pu établir un bilan des flux de Hg particulaire sur le Rhône et ses affluents, permettant d’établir quel est le principal contributeur au flux de Hg particulaire à la Mer Méditerranée.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02605427 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

G. Grisot, A. Dabrin, C. Le Bescond, Jérôme Le Coz, Marina Coquery. Sources, flux et spéciation du mercure particulaire sur le Rhône et ses affluents. Réunion des Sciences de la Terre, Oct 2016, Caen, France. pp.1, 2016. ⟨hal-02605427⟩
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