Impacts sur les habitats aquatiques de surface des prélèvements sur les masses d’eau souterraines : couplage de modèles hydrologiques et écologiques dans le bassin Seine-Normandie - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Rapport Année : 2013

Ecological impacts in rivers of groundwater abstraction in the Seine basin

Impacts sur les habitats aquatiques de surface des prélèvements sur les masses d’eau souterraines : couplage de modèles hydrologiques et écologiques dans le bassin Seine-Normandie

Résumé

Les contextes réglementaires de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau et de la gestion quantitative des bassins imposent une prise en compte de la qualité des milieux aquatiques de surface dans la gestion hydrologique des bassins. Cette étude contribue à cet effort en couplant une modélisation hydrologique distribuée du bassin Seine-Normandie (plate-forme EauDyssée, ARMINES,Mines ParisTech, département de Géosciences) avec des modèles de qualité de l’habitat hydraulique pour les poissons (modèle Estimkart, équipe Irstea/dynam). Le modèle hydrologique est utilisé pour estimer les anomalies d’étiage dans les cours d’eau (pourcentage de réduction du quantile de débit Q95, dépassé 95% du temps) liées aux prélèvements en nappe. Le modèle écologique traduit cette information en anomalie de surface utilisable (SPU) par différents groupes de poissons présents dans les cours d’eau. Ce type de couplage est rendu possible par la simplification des modèles d’habitat hydraulique. Il ne remplace pas une étude par tronçon, car les incertitudes de modélisation sont fortes à l’échelle du tronçon. Il permet néanmoins d’identifier les sous-bassins ou masses d’eau affleurantes les plus impactées par les prélèvements en termes d’habitat. Ce rapport décrit les résultats des premiers couplages techniques, et l’interprétation des résultats y est peu détaillée. Néanmoins, les résultats rappellent que les anomalies de Q95 sont de l’ordre de 8 à 10% (respectivement médiane du réseau Armines1 et du réseau de bassin), avec de fortes variations spatiales. La traduction en anomalie d’habitat montre une atténuation des anomalies hydrologiques (médianes proches de 4% pour les deux réseaux) avec des relations qui ne sont pas linéaires. Au droit de certaines masses d’eau souterraines (MESO), les anomalies d’habitat peuvent varier entre 1 et 18 % selon la MESO considérée (médianes pour le réseau Armines1). Le chabot est typiquement l’espèce limitante pour nos simulations d’habitat à l’amont du réseau. Le barbeau et les espèces d’eau courante sont concernés à l’aval. Ces dernières sont plus exigeantes en termes hydrauliques, et les anomalies hydrologiques sont donc plus atténuées à l’amont en termes d’habitat. Ces résultats illustrent que la répartition spatiale des prélèvements peut jouer sur la distribution des anomalies d’habitat dans les bassins.

Mots clés

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02606649 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

C. Miguel, H. Pella, Nicolas Lamouroux. Impacts sur les habitats aquatiques de surface des prélèvements sur les masses d’eau souterraines : couplage de modèles hydrologiques et écologiques dans le bassin Seine-Normandie. irstea. 2013, pp.50. ⟨hal-02606649⟩
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