Ecophyto, the French action plan to reduce pesticide use: a failure analyses and reasons for hoping
Le plan Ecophyto de réduction d’usage des pesticides en France : décryptage d’un échec et raisons d’espérer
Résumé
Launched in France in 2008, the national "Ecophyto" plan, aiming "if possible" at a reduction of 50% of the pesticides use within 10 years, is a failure. After the first five years of its implementation, pesticide consumption has increased. Acknowledging this failure, the French government recently announced a new version of the plan (Ecophyto 2) although some aspects of its content remain unknown. For the authors of this paper (agronomists and sociologists), failure was predictable, given the characteristics of Ecophyto 1's implemented actions. They show it by the analysis of two of the flagship initiatives of the plan (monitoring health plant "bulletin", database allowing to assess in real time the risks of pests, and the "DEPHY farms", an experimental network supposed to disseminate good practices, and the study of the indicator measuring pesticide use. But the failure is even more due to the plan's main focus on farmers and advisors practices regardless of the broader effects of the "socio-technical lock-in" including a wide range of actors all interdependent and strongly engaged in pesticides' logic of uses. Ecophyto plan has nevertheless a symbolic effect, which could be determinant at mid-and long-terms: public authorities sent the signal of the upcoming end of pesticide massive use in agriculture.
Le plan national Ecophyto, lancé en 2008 par le gouvernement français, qui visait une réduction de l’usage des pesticides de 50 % en dix ans, "si possible", est un échec : en effet, au cours des cinq premières années de son application, la consommation de ces produits a augmenté. Ce constat a conduit les pouvoirs publics à annoncer un plan Ecophyto 2, en cours de mise en place. Pour les auteurs de cet article (agronomes et sociologues), l’échec était prévisible, au vu des caractéristiques des actions mises en place. Ils le montrent par l’analyse de deux actions phares du plan (le Bulletin de santé du végétal, base de l’information diffusée pour évaluer en temps réel les risques de bioagresseurs, et le réseau DEPHY de fermes de démonstration, conçu pour expérimenter et déployer des techniques économes en produits phytosanitaires), et l’analyse de l’usage fait des indicateurs de suivi du plan.Mais l’échec est imputable, plus encore peut-être, au fait que les actions n’ont ciblé que les agriculteurs et leurs conseillers, sans tenir compte des effets de "verrouillage sociotechnique", c’est-à-dire des interdépendances qui relient l’ensemble des acteurs économiques engagés dans la logique de systèmes agricoles pour lesquels les pesticides jouent un rôle de pivot. Le plan Ecophyto a cependant envoyé un signal symbolique fort, qui peut être déterminant à moyen et long termes : les pouvoirs publics annoncent clairement la fin de l’usage massif des pesticides en agriculture.
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