D'après les climatologues, la zone méditerranéenne sera une des plus impactées par le changement climatique, avec une hausse des températures et une intensification des sécheresses estivales. Le pourtour méditerranéen présente une diversité d'écosystèmes, qui seront inégalement touchés par ces changements. L’étage méditerranéen est caractérisé par la présence d’espèces adaptées à la sécheresse et aux fortes températures comme le Chêne vert et le Pin d'Alep, moins vulnérables aux sécheresses estivales, mais dont le fonctionnement peut être altéré par des printemps plus secs. L’étage montagnard est lui caractérisé par la présence d'espèces plus sensibles à la sécheresse et aux fortes températures comme le Sapin, le Hêtre, ou le Pin sylvestre. A basse altitude, ces espèces sont très vulnérables aux successions de sècheresses, mais à plus haute altitude, elles peuvent bénéficier d'une saison de végétation allongée par la hausse des températures. L’étage supra-méditerranéen est lui caractérisé par des espèces aux comportements intermédiaires vis-à-vis de la sécheresse : Cèdre de l’Atlas, Chêne blanc. Dans cet article, nous recenserons les impacts déjà observés des changements climatiques sur la durée de végétation, la croissance, l'état sanitaire et la séquestration de carbone sur ces trois types d'écosystèmes. Ce recensement permet de préfigurer les impacts attendus des changements futurs, mais aussi de valider les modèles basés sur les processus, qui permettront de les quantifier