Actualisation et développement durable : en faisons-nous assez pour les générations futures ?
Résumé
En faisons-nous trop ou pas assez pour le futur? Cette question est sous-jacente à de nombreuses questions économiques actuelles, comme celles de la réduction de la dette, de la réforme des retraites, de la lutte contre le changement climatique, de la préservation des ressources naturelles, des investissements publics d’infrastructure, ou de la fiscalité de l’épargne par exemple. Notre responsabilité sociale envers les générations futures se traduit en termes économiques par le taux d’actualisation, qui donne une valeur au futur relativement au présent, et qui détermine l’arbitrage présent/futur des agents économiques. Si on reconnait qu’une société court-termiste utilise un taux d’actualisation trop élevé, comment déterminer le niveau désirable de ce taux ? Dans cet article, je synthétise les importants développements scientifiques récents sur ce sujet. Étant donnée la baisse tendancielle de nos anticipations de croissance et les fortes incertitudes sur les évolutions longues de notre société, je recommande actuellement un taux sans risque s’étalant de 2.5%-3.5% (pour actualiser des cash-flows générés sur les horizons inférieurs à 20 ans) à 1% (pour des termes au-delà de 100 ans).
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
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