La transmission d’un complexe : pas si simple. Cas du virus de la mosaïque du chou-fleur - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Virologie Année : 2011

The transmission of a complex: not so simple. The case of cauliflower mosaic virus

La transmission d’un complexe : pas si simple. Cas du virus de la mosaïque du chou-fleur

Résumé

Transmission by a vector is a common feature among viruses, especially plant viruses. While animal arboviruses infect literally their vector (“biological transmission”), plant viruses are mostly transmitted “mechanically”. This mode of transmission is seemingly quite simple – the virus contaminates the vector mouthparts and subsequently is mechanically inoculated into new healthy hosts. In fact, the process involves astonishingly complicated virus-vector interactions that have been the focus of many studies. Nowadays, this phenomenon is considered far from being purely “mechanical” and has been renamed “non-circulative” transmission. In addition to specific ligand/receptor-like interactions between the virus and the vector, sophisticated regulatory mechanisms occur between the host cell and the virus, which seem to be dedicated exclusively to successful virus transmission. The aim of this review is to illustrate, using Cauliflower mosaic virus as a model, the remarkable intricacy of the non-circulative mode of transmission, and possibly instigate analogous research for animal viruses.
La transmission par vecteur est un phénomène très répandu chez les virus, en particulier chez les virus de plantes. Alors que la transmission dite « biologique », où le virus infecte littéralement son vecteur, est très fréquente chez les virus d’animaux (arbovirus), c’est la transmission dite « mécanique » qui est largement dominante pour les virus de plantes. Ce mode de transmission est en apparence extrêmement simple : les virus contamineraient les pièces buccales de leurs vecteurs et seraient ainsi mécaniquement et ultérieurement inoculés à de nouveaux hôtes sains. En fait, ce mode de transmission est si fréquent pour les virus de plante, qu’il a suscité un nombre très important d’études, dévoilant peu à peu l’existence de mécanismes d’interaction virus-vecteur étonnamment complexes. Il apparaît très clairement aujourd’hui que ce phénomène est loin d’être purement « mécanique », au sens non spécifique du terme, et il a été renommé transmission « non circulante ». Non seulement une interaction spécifique de type ligand/récepteur entre le virus et le vecteur existe, mais des régulations sophistiquées entre la cellule hôte et le virus semblent exclusivement destinées à assurer le succès ultérieur de la transmission. Au travers de l’exemple du virus de la mosaïque du chou-fleur ou Cauliflower mosaic virus, nous souhaitons illustrer cette complexité surprenante, et éventuellement susciter des études similaires chez les virus d’animaux pour lesquels l’interaction avec l’insecte vecteur est toujours décrite comme « mécanique », mais où des phénomènes réellement spécifiques pourraient aussi exister.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02643436 , version 1 (28-05-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02643436 , version 1
  • PRODINRA : 47489
  • WOS : 000293749600004

Citer

Marilyne Uzest, Martin Drucker, Stéphane Blanc. La transmission d’un complexe : pas si simple. Cas du virus de la mosaïque du chou-fleur. Virologie, 2011, 15 (3), pp.192-204. ⟨hal-02643436⟩
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