Bien que peu étudiés, le commerce et l’utilisation des faux diplômes constituent un phénomène en pleine expansion. Leur émergence remonte à un passé lointain, quasi concomitant à la création des vrais diplômes. Après avoir défini la notion de faux diplômes, nous mettons en évidence les différentes catégories de faux diplômes. Cette catégorisation permet de distinguer plusieurs logiques marchandes. Une attention particulière est accordée aux différentes parties prenantes, notamment aux producteurs, consommateurs et victimes des faux diplômes. Cette économie parallèle génère de nombreuses externalités négatives, susceptibles de nuire notamment aux institutions d’éducation non traditionnelles, comme la formation à distance ou la validation des acquis de l’expérience. De plus, nous montrons que le droit pénal français dispose de moyens de lutte conséquents en rapport avec les activités de production, de commercialisation et d’utilisation des faux diplômes. Les stratégies cherchant à contrecarrer le développement de ce phénomène sont également analysées à l’aune de leur efficacité et de leur efficience.