. Le, Dès lors, les voies de la reproduction sociale passent par les mutations marchandes bien davantage que par les transferts héréditaires, dont l'importance est moins grande sous l'Ancien Régime que n'aurait pu le laisser croire une coutume d'inspiration lignagère. Le mouvement s'accentue au XIX e siècle où l'auteur constate, de plus, que les solidarités familiales n'entrent guère en compte dans les achats et les ventes de terres. Les paysans de la région de Vernon ne témoignent d'aucun souci de conserver les terres héritées au sein du lignage, ni d'acheter ou de vendre à des parents à « prix d'ami » et si, malgré tout, il existe bien des transactions intrafamiliales, mais traduit un processus amorcé longtemps auparavant : « en moyenne, dans la deuxième moitié du XVII e siècle, un couple vient sur le marché tous les 25 ans, p.192

, Cette parcellisation s'accompagne du développement d'un marché auquel les horsains participent sensiblement moins au début du XIX e siècle qu'à la fin du XVIII e . Autrement dit, l'accroissement du volume des mutations marchandes est le fait de locaux. Mais, il ne porte pas également sur tous les types de biens : les maisons et les vignes, surtout lorsqu'elles sont possédées par les ouvriers et les petits paysans, sortent peu des familles. Les terres à labours, au contraire, sont régulièrement remises sur le marché car, comme le montre l'intéressante analyse de l'âge et du sexe des vendeurs et des acheteurs, ce sont les hommes mariés jeunes (35-40 ans) qui achètent le plus pour, le cas échéant, revendre une trentaine d'années plus tard afin d'assurer leurs vieux jours. Les femmes, enfin, veuves ou célibataires, sont essentiellement vendeuses et apparaissent comme « l'une des voies principales de redistribution de la terre, Le second point fort de l'ouvrage tient à ses analyses de la propriété et des liens complexes qu'entretiennent les paysans et la terre, variables selon les catégories de biens et les moments du cycle de vie. La grande propriété restant marginale, tout le monde ici, du laboureur à l'ouvrier agricole, p.175

, Si l'auteur emprunte à l'économétrie et à la sociologie des réseaux, on peut regretter que l'anthropologie -cataloguée comme a-historiquelui serve essentiellement de repoussoir, ce qui le mène à sous-estimer les travaux menés par Bibliographie Augustins G. (1989) Comment se perpétuer ?, Stimulant, l'ouvrage l'est aussi par les questions et les remarques qu'il peut susciter, notamment chez les tenants de disciplines voisines

C. Dufy and F. Weber, L'ethnographie économique, vol.122, 2007.

M. Pingaud, Faire ses partages, Terres et parentèles dans le Perche, XIX e -XX e siècles, vol.225, 2006.

M. Segalen, Quinze générations de Bas-Bretons, Parenté et société dans le pays bigouden Sud, p.405, 1985.

P. :. Nom,

:. .. Organisme,

:. .. Adresse,

:. .. Pays,