Les champignons mycorhizogènes à arbuscules (MA), forment une association mutualiste avec la plupart des plantes terrestres. Ils favorisent leur croissance et leur résistance à de nombreux stress biotiques et abiotiques. Leur utilisation en agriculture permet de limiter l’apport d’intrants chimiques. Pour gérer leur population il faut connaître leur abondance dans le sol, et donc évaluer le potentiel mycorhizogène du sol. Pour cela on utilise un test qui mesure le pouvoir de colonisation racinaire de ces symbiotes au niveau d’une plante piège. La méthode du « Most Probable Number » (MPN) est la plus utilisée. L’objectif de cette étude a été de comparer deux techniques d’évaluation du MPN : une technique volumétrique basée sur des dilutions successives et une technique par pesée. Dans ce dernier cas l’inoculum est directement ajouté sur la racine de la plante, ce qui réduit considérablement sa manipulation. Les résultats sont basés sur la détermination de la présence ou de l’absence de mycorhization dans les racines des plantes pièges, dans des séries de dilution. L’étude statistique est faite en utilisant le tableau MPN et le test Khideux. Nos résultats montrent que, pour les dilutions utilisées et à raison de cinq répétitions par dilution, les 2 méthodes donnent avec le tableau MPN des valeurs de concentration en propagules qui ne diffèrent pas significativement. En revanche, le test Khideux effectué avec les plantes met en évidence une différence significative entre les deux méthodes. Les valeurs obtenues par la méthode des pesées sont significativement supérieures. On privilégiera donc la méthode par pesée. En conclusion, lorsque la granulométrie de l’inoculum le permet, la méthode des pesées donne des valeurs de MPN supérieures avec la garantie qu’il n’a subi aucun traitement susceptible d’avoir modifié son potentiel mycorhizogène ce qui augmente la fiabilité des résultats.