Le recours à la prestation de service est généralisé et croissant dans la production de canne à sucre en Guadeloupe continentale. Une étude particulière s'est donc imposée dans le cadre d'un programme de modélisation de l'offre de canne. Des enquêtes ont eu lieu sur des chantiers de récolte puis auprès d'agriculteurs. L'offre en prestation de service est hétérogène. Les prestataires sont des Coopératives d'utilisation de matériel agricole (CUMA), des Entreprises de travaux agricoles privées (ETA) ou des particuliers. Ils travaillent principalement pour la récolte et se voient attribuer des quotas journaliers pour garantir un approvisionnement de l'usine optimal en qualité et régularité. Le transport de la canne à partir de la parcelle est assuré par des particuliers, souvent eux-mêmes agriculteurs. Les différences de fonctionnement, de taille et d'équipement sont particulièrement importantes au sein des CUMA. Les pratiques des planteurs diffèrent fortement selon les zones. Plus de 13% des installés de la Réforme foncière travaillent aussi dans la prestation de service, ce qui conditionne fortement le fonctionnement de leur exploitation. La récolte est généralement sous-traitée. Pour les opérations avant récolte, les choix dépendent de la disponibilité de l'agriculteur, du milieu physique, de la qualité des cannes, et de l'offre locale en services. C'est généralement le prestataire de récolte qui assure les travaux du sol. En conclusion sont exposées les conséquences de l'importance fonctionnelle et socio-économique de la prestation de service pour la modélisation et le développement de la filière.