La technique des "hybrides" n'est autre que celle de l'isolement appliquée à une espèce à fécondation croisée. Elle consiste à remplacer un mélange de plantes par un modèle unique de plante "fixée", ici que seul le sélectionneur peut reproduire. Ceux-ci savent que lorsqu'on autoféconde le maïs, il souffre d'une "détérioration" (la "dépression consanguine", l'autofécondation étant la forme la plus drastique de la consanguinité, la perte de vigueur est particulièrement forte). Supposons qu'un champ de maïs soit constitué d'un modèle unique de plantes. Il y aura bien fécondation croisée, mais génétiquement il s'agira d'une autofécondation à l'échelle du champ. Le sélectionneur résout donc le problème historique d'empêcher le paysan de semer le grain récolté. Tel est le secret des "hybrides". Il faut donc fixer le maïs. Dans le cadre des principes mendéliens "redécouverts" en 1900, le stratagème de la lignée pure permet de le faire. Un "hybride" est en réalité un "stérifix" : une plante fixée que le sélectionneur peut isoler et reproduire à volonté, et stérile dans le champ de l'agriculteur.