Long term considerations for the planning of a mediterranean Corsica
Réflexions prospectives pour l'aménagement d'une Corse méditerranéenne
Résumé
Pour la première fois, en 1993, la Corse s'est dotée d'un Plan de développement régional. L'Etat, par le canal de la DATAR, l'a alors invitée à s'insérer dans une vision plus nationale, en ajustant ses objectifs en fonction de divers éléments. Son faible poids démographique et son relatif éloignement de Marseille, sa métropole de fait, l'isolent de la dynamique de développement qui se dessine pour "l'Arc Latin". Après avoir revu les orientations des plans nationaux précédents concernant la Corse, l'auteur relève la non-prise en considération de l'insertion géographique de cette dernière. En premier lieu, sa grande proximité de la Sardaigne devrait inciter à renforcer la constitution d'un "bloc économique" de près de deux millions d'habitants. Ensuite, la proximité de la Toscane devrait déterminer un axe privilégié d'articulation avec "l'Arc Latin". Enfin, la situation méditerranéenne du bloc corso-sarde suggère une "fonction de passerelle" entre l'Europe et le Maghreb d'une part, l'Italie et la Catalogne d'autre part. L'examen de l'évolution actuelle indique clairement pour la Corse un scénario "tendanciel" assez désastreux. On envisage donc une alternative potentielle dans une perspective de développement intégral, s'appuyant sur des "pôles régionaux" (Centres d'appui technique, équipes de recherche renforcées) et impliquant une autre gestion de l'espace rural. Cette alternative appelle aussi une reconsidération profonde de la politique de communication et des transports.