Le riz constitue de nos jours la base alimentaire de plus de 2,5 milliards de personnes en Afrique subsaharienne où sa demande ne cesse de croître. Pour faire face à cette demande qui dépasse souvent doublement les productions nationales, et pour diminuer ses importations sans cesse croissantes, le Togo à l’instar des pays ouest-Africains a élaboré un document stratégique qui mise sur l’extension et la productivité des rizières de bas-fond. Malheureusement, les bas-fonds rizicoles en Afrique tropicale sont souvent confrontés à la pression des adventices et plus particulièrement des adventices parasites de la famille des Orobanchaceae. Rhamphicarpa fistulosa, plante hémiparasite épirhize et facultative rencontrée dans les bas-fonds et plaines alluviales en Afrique tropicale est de plus en plus reportée comme une contrainte biotique majeure en riziculture de bas-fond. Des prospections réalisées en 2012 et 2013 au Nord du Togo ont permis de recenser 80% de 43 bas-fonds rizicoles infestés par R. fistulosa. Diverses analyses statistiques réalisées sur des données floristiques et d’enquêtes collectées sur le terrain ont permis de déterminer 1) l’influence potentielle des facteurs environnements et pratiques culturales sur la distribution et la sévérité de l’infestation et 2) l’impact du niveau d’infestation sur la diversité et la structure de la communauté adventice du riz. D’autre part, des expérimentations in situ, in vitro et en serre ont permis de déterminer la performance reproductive de R. fistulosa sur ces différents hôtes cultivées/ adventices et l’impact du parasitisme sur les caractéristiques agronomiques des hôtes. En perspective, l’étude permet aussi d’identifier les potentielles méthodes de gestion intégrée de cette plante parasite en riziculture de bas-fond.