Interaction entre cellules mammaires et adipocytaires en situation d’obésité : implication dans le cancer du sein - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2014

Interaction entre cellules mammaires et adipocytaires en situation d’obésité : implication dans le cancer du sein

Résumé

Introduction et but de l’étude L’obésité est un facteur de risque d’apparition du cancer du sein chez les femmes ménopau-sées. Une influence du microenvironnement adipocytaire est aujourd’hui démontrée dans le développement de cette pathologie. Ainsi, l’objectif de notre étude est de caractériser, dans un contexte d’obésité, les interactions entre les cellules mammaires et leur microenvironnement adipeux et plus particulièrement les adipocytes matures (AM) et leurs progéniteurs (cellules souches adipocytaires [ASC] et préadipocytes [PA]). Matériel et méthodes Afin d’évaluer l’influence de l’obésité, des ASC extraites à partir de tissu adipeux sous-cutané abdominal de femmes minces et obèses (n =6) ont été mises à différencier en pré-adipocytes (PA20 et PA30) puis en adipocytes matures (AM20 et AM30) et des analyses par qRT-PCR effectuées. Ces deux types de cellules adipeuses ont ensuite été co-cultivées en présence de cellules mammaires cancéreuses (MCF-7 et MDA-MB-231) ou non cancéreuses (MCF10a) et leur prolifération a été mesurée (fluorescence à la résazurine, Fluoroskan Ascent FL®, n =6). Résultats et Analyse statistique Les résultats montrent que les AM provenant de femmes obèses comparés à ceux issus de femmes de poids normal expriment plus fortement la leptine (x8,6, p =0,03), son récepteur (x3,5, p =0,01), l’aromatase (x13,06, p =0,01) et le VEGF (x2, p =0,01) et plus faiblement l’adiponectine (x0,3, p =0,04), ce qui suggère que les AM gardent en mémoire leur environnement métabolique d’origine. Les capacités de prolifération des cellules cancéreuses mammaires MCF-7 positives pour le récepteur aux œstrogènes (RE +) sont augmentées lorsqu’elles sont co-cultivées en présence des PA30, AM20 et AM30 (+125%, p =0,03 ; +150%, p=0,01; +170%, p < 0,001 respectivement). Les cellules cancéreuses MDA-MB-231 (RE-) et non cancéreuses MCF10a semblent moins sensibles à la présence de cellules adipeuses. Le suivi des capacités de prolifération des cellules adipeuses a montré que la présence des cellules mammaires cancéreuses ou non étaient capables d’augmenter de façon considérable la prolifération des PA20 (+181 %, p=0,08 ; +149%, p=0,08 ; +164%, p =0,06) mais pas celle des PA30. La prolifération des AM20 n’est pas modifiée en présence de cellules mammaires alors que celle des AM30 parait augmentée en présence des cellules MCF-7 et MDA-MB-231 (+120%, p < 0,001 ; +113%, p =0,03), ceci pouvant s’expliquer par la présence résiduelle de cellules souches. Conclusion Ainsi, ces résultats montrent l’existence d’interactions réciproques entre cellules mammaires et adipeuses, se traduisant par des modifications du comportement des différents types cellulaires présents dans le microenvironnement et pouvant jouer un rôle clé dans la progression de la cancérogenèse mammaire.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02741692 , version 1 (03-06-2020)

Identifiants

Citer

Laetitia L. Delort, Laurianne L. Bougaret, Hermine H. Billard, A. Mojallal, O. Damour, et al.. Interaction entre cellules mammaires et adipocytaires en situation d’obésité : implication dans le cancer du sein. 12. Journées Francophones de Nutrition (JFN), Dec 2014, Bruxelles, Belgique. , Nutrition Clinique et Métabolisme, 28 (suppl.1), 2014, 12es Journées francophones de nutrition. ⟨10.1016/S0985-0562(14)70806-4⟩. ⟨hal-02741692⟩
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