Taille de la firme et performance à l’Innovation : Le cas des industries agro-alimentaires
Résumé
L’objectif de ce travail est de mettre en évidence le rôle de la taille de la firme dans sa performance à l’innovation « produit » à partir du cas des Industries Agro-Alimentaires françaises. Les travaux menés dans la poursuite de la controverse de Schumpeter attestent de l’importance du sujet pour l’analyse de l’innovation et sa complexité face à la diversité des formes d’organisation et des structures sectorielles. La modélisation proposée s’appuie sur l’idée que l’entreprise pour innover mobilise à la fois des facteurs liés à ses ressources internes et des facteurs liés à sa capacité à mobiliser son environnement externe. Les données proviennent de l’enquête innovation (CIS 2008), appareillée à l’Enquête Annuelle d’Entreprise (EAE 2007). Une modélisation de type Heckman est proposé pour prendre en compte l’engagement dans l’innovation mais également l’intensité de cette innovation. Plusieurs modèles permettent de dégager les spécificités des IAA au sein de la population industrielle et de caractériser les effets liés à la taille de l’entreprise. Les résultats de ce travail nuancent la vision de l’agroalimentaire souvent classé par la littérature comme un secteur « low-tech » à faible niveau technologique. S’ils confirment l’impact positif de la taille sur la performance à l’innovation, ils mettent également en évidence le dynamisme des petites entreprises innovantes.