Oméga-3, Obésité et Syndrome Métabolique
Résumé
Dans un contexte d’augmentation de la prévalence de l’obésité et des maladies métaboliques associées, la qualité des lipides alimentaires fait l’objet de nombreux travaux et études épidémiologiques. Parmi ces lipides, les acides gras polyinsaturés oméga-3 (ω3) sont apportés en quantité insuffisante dans l’alimentation occidentale. L’augmentation de l’apport en ω3 favoriserait la prévention de l’obésité par différents effets démontrés : réduction de l’accumulation de lipides au niveau hépatique et musculaire ; amélioration de la sensibilité à l’insuline des tissus insulino-sensibles (notamment du muscle squelettique). Cependant, les données in vitro, in vivo ou cliniques, n’aboutissent pas à un consensus. La durée, la dose et la composition fine du traitement expliqueraient l’hétérogénéité des résultats. L’objectif de mon travail de thèse est de comparer les effets respectifs des acides gras alpha-linolénique (ALA), docosahexaénoïque (DHA) et éicosapenténoïque (EPA) dans la prévention de l’obésité et du syndrome métabolique. Pour cela, des souris seront mises sous régime riche en graisse et en sucrose, supplémenté ou non en ALA, EPA ou DHA durant 16 semaines. Cette étude permettra d’évaluer l’impact de chaque acide gras ω3 sur la composition corporelle, la sensibilité à l’insuline et l’inflammation systémique. Le modèle de cellules musculaires C2C12 nous permettra d’évaluer l’effet propre de chaque ω3 sur le devenir intracellulaire des acides gras (oxydation, estérification, production de dérivés lipotoxiques) et d’explorer les liens unissant les adaptations métaboliques et la sensibilité à l’insuline. Ce projet d’étude translationnelle (de la cellule au corps entier) contribuera à la meilleure compréhension des effets propres à chaque ω3 sur des voies importantes participant à la physiopathologie de l’obésité et du syndrome métabolique.
Domaines
Alimentation et Nutrition
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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