Cet essai cherche à évaluer l’incidence du délai d’alimentation entre la naissance et le premier repas sur la croissance et les résultats de gavage d’oisons mâles de type Maxipalm. Pour cela le délai global est scindé en 2 facteurs, le délai « naissance-sortie éclosoir » (délai éclosoir court / long, écart de 24h) et le délai « mise en place élevage-accès à l’aliment solide » (alimentation précoce / tardive, écart de 48h) ; ces facteurs sont testés selon un plan factoriel 2x2. A la mise en place en élevage, les oisons des lots délai court ont des poids vifs moyens supérieurs (+22g, p<001). Cet écart atteint 90g à 6semaines (p=0,063). Les intestins de ces animaux se développent plus rapidement jusqu’à 15jours, en particulier sous l’effet de l’alimentation précoce alors que l’association délai long-alimentation tardive ralentit ce développement. Ceci est à relier à des Gains Moyens Quotidiens (GMQ) significativement plus élevés jusqu’à 15jours. Une alimentation précoce (aliment disponible dès la mise en place) favorise de même le développement intestinal pendant les deux premières semaines ; cet effet a disparu à 6semaines, mais l’effet sur les GMQ est significatif jusqu’à 28jours. Au total à 6semaines, une alimentation tardive pénalise les poids vifs de 148g en moyenne et l’association avec un délai d’attente long en éclosoir accentue le phénomène (-181g). Pendant la période de rationnement, de 6 à 11semaines, les écarts de poids vif restent stables mais le pectoral suit les mêmes tendances. En conclusion une attente longue en éclosoir (+24h) associée à une alimentation différée de 48h pénalise le développement corporel et en conséquence les résultats de gavage.