Resistance of Plasmopara viticola to fungicides QoI: origin and diversity
Resistance aux QoIs du mildiou de la vigne (Plasmopara viticola): origine et diversité
Résumé
Decreased effectiveness in grape downy mildew control with Qois fungicides occurred quickly in European and recently in American vineyards. From the mitochondrial cytochrome b sequence of Plasmopara viticola, a single nucleotide polymorphism (SNP) (G143A) has been detected that conferred QoIs resistance. Polymorphism studies of mitochondrial genome including cyt b gene showed that two different mitochondrial haplotypes coexisted in European vineyards exhibiting or not the SNP 143 belonging to one species of downy mildew. By contrast, three different sub-species of downy mildew were identified in the American vineyard. The distribution of haplotypes and resistance to QoIs have been considered in 2003 or 2004 in French and European vineyards. The rate of QoI resistance was 28% of populations at the beginning of the growing season and at least two independant events have led to the emergence of QoIs resistance.
La lutte contre le mildiou de la vigne à l’aide des fongicides QoIs a rapidement conduit à des pertes d’efficacité dans les vignobles mondiaux. Grâce au séquençage complet du gène codant pour le cytochrome b (cible des QoIs) et de marqueurs neutres (microsatellites), la présence d’une mutation ponctuelle ou SNP (G143A) dans le gène du Cyt b a été détectée, et la diversité du mildiou de la vigne a été étudiée. Deux groupes d’haplotypes mitochondriaux (M1, M2) répartis au sein d’une seule espèce de mildiou de la vigne en Europe pouvant présenter ou non la mutation 143 ont été mis en évidence. Aux USA, trois sous-espèces de mildiou ont été identifiées. La répartition des différents haplotypes a été réalisée au sein de populations de mildiou de vignobles Européens. 28% des populations sont résistantes aux QoIs en début de saison dont l’origine correspond à au moins deux évènements mutationels indépendants. Une étude plus fine de l’évolution des populations révèle que les souches résistantes présentes sur une parcelle ne sont pas issues d’un seul clone, mais d’un grand nombre de génotypes différents pouvant ou non se multiplier de manière asexuée.