Évolution de l’épizootie d'ESB en France - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2004

Trend of the BSE epidemic in France

Évolution de l’épizootie d'ESB en France

Résumé

Surveillance data on BSE were sparse in France until 2000 because the clinical surveillance alone was in force and detected a small part of the cases. Thus estimating the size of the epidemic during that period relies on mathematical modelling based on the available data as well as different hypotheses. The models estimated the size of the epidemic between a few thousand and a few hundred thousand infected cattle; the most important infection was at the end of the nineteen-eighties and provoked an undetected wave of cases in the middle nineties; a second and much smaller infection wave arose in 1992-1996.Since 2000, the BSE surveillance is based both on the mandatory reporting system and the screening tests done at the abattoir and fallen stock. From these comprehensive data, it is possible to analyse the current trend of the epidemic on the different birth cohorts, using logistic models adjusted on the rapid test used as well as the production type and the age of the animals. Two studies were carried out, one on fallen stock in western France (Basse Normandie, Bretagne, Pays de la Loire) between 2000 and 2002, the other on slaughtered animals in 2001 and 2002 on the whole French territory. They showed a peak of infection for the 1994-1995 birth cohort, then a sharp decrease of the risk (divided by two for the 1995-1996 cohort, then divided by five for the 1996-1997 cohort). Considering an average age at infection of one year old, the decrease of the infection matched the implementation of the control measures that were taken in June 1996, based on the removal of the cadavers and risk materials from meat and bone meal used for animal feed. The spatial distribution of the BSE cases was also analysed, accounting for the production type and cattle demography. The disease mapping was based on the standardised relative risk estimated with Markov chain Monte Carlo simulation. The results show that the BSE risk was not randomly distributed both for NAIF (born after the feed ban for cattle, i.e. between January 1991 and June 1996) and Super NAIF cases (born after the complementary control measures of June 1996, i.e. between July 1996 and December 2000). The areas at risk were roughly the same for both categories; however, the highest risk was in Brittany for the NAIF whereas it was in the Loire basin and Vendée for the Super NAIF; this tends to prove that the risk was controlled earlier in Brittany than in other regions. The goal of the ongoing analysis is to study the relationship between disease mapping and the geographical distribution of the suspected infection sources, that are the cross contaminations between monogastric and cattle feed and the contamination of abattoir products that were authorised for animal feed, such as tallow and bones.
Les données de surveillance de l’ESB en France sont fragmentaires jusqu’en 2000, la surveillance clinique utilisée seule jusqu’alors ne détectant qu’une faible proportion des cas. Aussi, l’estimation de l’ampleur de l’épizootie d’ESB à cette période repose-t-elle pour l’essentiel sur des modèles mathématiques bâtis sur les données disponibles et un certain nombre d’hypothèses. Ils estiment entre quelques milliers et quelques centaines de milliers le nombre total d’animaux infectés, un niveau d’infection le plus élevé vers la fin des années 1980, conduisant à une vague de cas cliniques non détectée au milieu des années 1990, puis une seconde vague d’infections au cours de la période 1992 - 1996, de moindre ampleur que la première en terme de nombre de cas. La surveillance de l’ESB repose depuis 2000 sur la clinique et les tests rapides pratiqués à l’abattoir et à l’équarrissage. Ces données permettent de connaître la tendance actuelle de l’épizootie dans les différentes cohortes de naissance, à partir de modèles logistiques ajustés sur le type de production, le test utilisé et l’âge des animaux. Deux études, l’une sur les animaux morts dans le Grand Ouest (Basse Normandie, Bretagne, Pays de la Loire) de 2000 à 2002, l’autre sur les animaux abattus en 2001 et 2002 sur la France entière, montrent un pic de l’épizootie pour la cohorte de naissance 94-95 suivi d’une forte baisse du risque (division du risque par deux pour la cohorte 95-96, puis division par cinq pour la cohorte 96-97). En se basant sur un âge moyen de un an lors de la contamination, le début de la chute du risque ESB correspondrait de fait à la mise en place des mesures de retrait des cadavres et abats à risque de la fabrication des farines de viande et d’os en juin 1996. La répartition spatiale des cas d’ESB a été analysée en prenant en compte la démographie bovine et le type de production. Les cartes de risque ont été établies à partir du risque relatif standardisé estimé avec une méthode de Monte Carlo par chaînes de Markov. Les résultats montrent que le risque ESB n’est pas géographiquement aléatoire, à la fois pour les cas d’ESB NAIF (Nés Après l’Interdiction des Farines de viande et d’os pour les bovins, c’est à dire entre janvier 1991 (6 mois après la mesure, date classiquement retenue par sécurité) et juin 1996) et super NAIF (nés après les mesures de sécurisation de 1996, c’est à dire entre juillet 1996 et décembre 2000). Les zones géographiques à risque pour ces deux catégories sont approximativement les mêmes ; néanmoins, la zone à plus fort risque est la Bretagne pour les cas NAIF, alors que ce sont les Pays de la Loire pour les cas super NAIF, ce qui tend à montrer que le risque ESB a été maîtrisé plus précocement en Bretagne que dans d’autres régions. La suite de l’analyse consiste à mettre en relation la distribution spatiale des zones à risque ESB avec la distribution spatiale des sources potentielles de contamination. Les contaminations croisées entre aliments pour animaux monogastriques et aliments pour bovins et la contamination possible de dérivés d’abattoir autorisés à l’époque en alimentation animale (graisses et poudre d’os) sont suspectées.
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hal-02760131 , version 1 (04-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02760131 , version 1
  • PRODINRA : 255935

Citer

Christian Ducrot, Didier Calavas, David Abrial, Eric Morignat, Claude La Bonnardière, et al.. Évolution de l’épizootie d'ESB en France. 11. Rencontres autour des Recherches sur les Ruminants (3R), Dec 2004, Paris, France. ⟨hal-02760131⟩
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