A partir d'un réseau d'observation sur le long terme de plus de 80 exploitations d'élevage allaitant charolais du Nord Massif central, le laboratoire d'Economie de l'élevage de l'INRA analyse l'impact économique de la seconde crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). La chute des prix des bovins à la production a été quasiment compensée par l'augmentation des aides prévues par l'Agenda 2000, ainsi que par la mise en place d'aides exceptionnelles ESB. Mais sous l'effet de la perte de valeur des élèves en stock et d'une baisse du poids des animaux produits, le produit bovin chute et, malgré une légère baisse des charges de la surface fourragère, la marge bovine perd 13% par rapport à 1999. L'année 2001 est également mauvaise pour les céréales et au final le revenu par travailleur chute de 24% par rapport à 1999 et 2000. Les exploitations herbagères les moins intensives, et donc les plus économes, ont cependant moins perdu que les grandes exploitations polyculture-élevage.