La durée de croissance des arbres et les capitaux immobilisés qu'ils représentent obligent, tant pour les forêts privées que publiques, à mettre en place des modèles capables de représenter l'évolution de ces patrimoines sur de très longues périodes. Car même si la gestion d'une parcelle forestière peut se résumer à une suite de décisions prises à court terme (laisser encore croître les arbres, ou les récolter), des modèles de long terme doivent implicitement ou explicitement être mis en oeuvre lorsqu'il s'agit de décider certaines opérations sylvicoles (choix d'une essence par exemple). La gestion d'une forêt n'est pas non plus la simple juxtaposition de la gestion de chacune des parcelles, mais doit tenir compte de l'articulation, des relations entre ces dernières, etc. Dans ce cadre il est alors nécessaire de bien préciser les fondements des critères de décision utilisés, et des méthodes d'actualisation. Il faut aussi intégrer dans ces modèles les "externalités" à la production de bois ou de biens commercialisés, à savoir la production d'oxygène, le paysage, les loisirs... On classe et on examine brièvement quelques propositions de la littérature française et anglo-saxonne à ce sujet.