Dans le cas où les consommateurs ont une information imparfaite sur la qualité des produits importés, la demande peut être affectée par des problèmes d'anti-sélection lorsque les échanges sont libéralisés. Ce problème est étudié dans le cas des produits alimentaires, et en particulier en ce qui concerne les importations de viande américaines par l'Union européenne. Sous l'hypothèse d'anticipations rationnelles, la demande de viande est représentée comme celle d'un bien de confiance. Les auteurs montrent que l'ouverture des frontières aux importations de viande hormonée peut s'accompagner de dysfonctionnement du marché, au moins pour certaines valeurs des paramètres représentant les croyances sur la qualité des produits par les consommateurs. La situation d'autarcie peut alors être préférable du point de vue du bien-être collectif. Enfin, les auteurs analysent les effets d'une segmentation du marché par un label.