Dendroécologie comparée du sapin pectiné et du hêtre commun le long d'un gradient altudinal
Résumé
Dans une optique de prévision des effets du changement global sur la croissance, la dynamique et la répartition du sapin pectiné (Abies alba Mill.) et du hêtre commun (Fagus sylvatica L.), il est important de caractériser et comparer leur comportement vis-à-vis du climat. Une étude dendroclimatique a tout d’abord été menée sur le Mont Ventoux et met en évidence des réponses différentes aux conditions climatiques de la saison de végétation. Le sapin, même s’il est globalement moins sensible aux variations environnementales, dépend plus du bilan hydrique estivale que le hêtre. Celui-ci, par contre, ne tolère pas les gels tardifs, hypothèse confirmée par l’effet négatif d’un débourrement précoce sur sa croissance. La reconstitution des accroissements passés, d’individus localisés au niveau d’un gradient altitudinal, indique la présence d’optimums écologiques : 1000 – 1150 m pour le hêtre et 1200-1300m pour le sapin, dus à la présence de deux facteurs limitants : le manque d’eau à basse altitude et les basses températures à haute altitude. Ces dernières années, la hausse des températures a déjà entraîné un changement dans l’intensité de l’impact de ces facteurs, et donc une montée du maximum de croissance dans le cas du hêtre. Enfin l’analyse spatiale de la production de structures reproductives du sapin indique qu’elle est corrélée positivement avec la taille des arbres, et souligne la présence de cet optimum à moyenne altitude. La confrontation des variations temporelles de production de cônes avec celles des indices de croissance évoque l’existence d’un changement d’allocation des assimilats sans pour autant le certifié
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