Les limites inhérentes aux instruments réglementaires et économiques ont permis le développement des instruments volontaires de gestion environnementale. Cette prolifération quantitative et qualitative des instruments volontaires a généré une littérature économique croissante. Néanmoins, cette littérature est généralement discrète sur la définition des instruments étudiés. Cette contribution cherche à combler ce fossé, en proposant une définition renouvelée des instruments volontaires. Elle diffère des analyses précédentes dans l'importance qu'elle accorde au caractère instrumental, à la notion de volontariat et à la notion d'engagement au-delà de la réglementation existante. Les auteurs montrent que certaines approches volontaires permettent d'aller au-delà du résultat obtenu par la réglementation sans pour autant satisfaire à l'objectif défini dans la réglementation ou dans l'approche volontaire elle-même. Au-delà des seules considérations terminologiques, leur analyse permet d'envisager une évaluation affinée de l'efficacité des différents instruments des politiques d'environnement. Dans leur contribution, premièrement ils effectuent une revue critique des définitions disponibles dans la littérature afin d'identifier et de discuter les éléments constitutifs d'une définition opérationnelle. Deuxièmement ils développent et discutent de manière critique les principales dimensions constitutives des instruments volontaires. Troisièmement ils proposent un modèle simple permettant d'appréhender le comportement de l'Etat et d'une firme vis-à-vis d'une approche volontaire. Ils concluent en soulignant les apports de cette nouvelle définition, les limites de leur contribution et les voies d'approfondissement souhaitables.