Après avoir rappelé les définitions du "zonage en aires urbaines" et expliqué les modifications subies par son complément rural, ce rapport propose une réactualisation des données permettant l'analyse des dynamiques économiques et sociales rurales à partir des résultats du RP 1999 et s'interroge sur ces catégories statistiques anciennes et nouvelles. Le recensement de 1999 modifie peu l'image des dynamiques rurales et périurbaines donnée par les recensements précédents. Si l'étalement de la population urbaine se poursuit, il se traduit moins par une densification des espaces déjà périurbanisés que par une extension spatiale des zones périurbaines, la forte périurbanisation des emplois, tant dans les services aux populations que dans les autres, ajoutant une dimension productive aux fonctions résidentielles de ces espaces. De son côté, l'espace à dominante rurale, y compris dans ses composantes les plus isolées des influences urbaines, semble (re) trouver une certaine attractivité tant démographique (solde migratoire positif) qu'économique (croissance, plus rapide que dans les pôles urbains, de l'emploi non agricole). Les changements de définitions intervenus entre les deux recensements n'altèrent que peu cette image des dynamiques rurales contemporaines. Mais, si la nouvelle définition des pôles d'emploi de l'espace rural apporte un gain notable, l'indifférenciation du rural sous faible influence urbaine et du rural isolé pose problème dans la mesure où elle produit une image faussement dynamique de l'espace rural "résiduel", la dynamique d'une partie au moins de celui-ci pouvant être imputable à une influence même faible de la ville.