Le questionnement porte sur la firme dans le cas particulier des économies en transition : la firme présente-elle des caractéristiques suffisamment originales pour être considérée comme un objet d'étude spécifique ? Si oui, quelle en est sa nature ? Dans la première partie de l'exposé, les auteurs examinent les apports de la littérature économique. Les conclusions convergent vers l'existence de réelles spécificités, héritées de l'ancien système économique, l'économie administrée, qu'elles se réfèrent aux modes de gouvernance, aux structures industrielles ou à l'environnement plus large des firmes. Ainsi si la firme-transition se caractérise par un ensemble de facteurs inertiels, interroger la nature de la firme revient à questionner leur pérennité : ceux-ci s'estompent-ils avec le temps ? si oui, la firme-transition ne serait-elle qu'un artefact temporel ? Ou, au contraire, ces facteurs inertiels impulsent-ils des dynamiques spécifiques, originales, imprévisibles, qui permettraient de conclure à l'existence d'une véritable firme-transition ?