Cet article part de la constatation qu'il existe une érosion de la diversité biologique (forêts tropicales, cultivars locaux). C'est pourquoi les conservations in et ex situ doivent être favorisées. Or, parallèlement, l'incertitude sur l'impact de l'érosion des ressources génétiques, donc sur le risque à assurer, entraîne certaines questions : que veut-on financer ? quel montant d'assurance paie-t-on, sachant qu'il existe une probabilité pour qu'en cas de problème on ne soit pas remboursé (absence d'un gène de résistance dans la collection) ? Une approche alternative à la théorie coût-avantage standard est proposée et tient compte des risques de ne pas conserver les ressources génétiques végétales. La principale conclusion est que devant l'absence de certitudes scientifiques et techniques sur les impacts de l'érosion de la biodiversité, les ressources affectées à la conservation des ressources génétiques végétales dépendent des risques que le décideur est prêt à accepter au nom des générations présentes et futures, ainsi que de ses anticipations sur les préférences des générations futures.