Le modèle "NK" des artefacts est élaboré en utilisant la théorie cognitive de Simon ainsi que d'autres travaux de recherche sur la décomposition. Les auteurs montrent que le paramètre K, le nombre de liens par composante, n'est pas un indicateur précis de la complexité d'un artefact. Même des artefacts dont le K est faible sont non décomposables. Ainsi, les entreprises qui essaient d'optimiser un artefact sont obligées d'essayer toutes les combinaisons possibles entre les N composants. Un modèle évolutionniste montre que dans un environnement de sélection, la stratégie d'optimisation est inférieure par rapport aux stratégies de décomposition ("satisficing"), même si l'artefact n'est pas exactement décomposable (théorie de "nearly decomposability"-Simon). L'importance des stratégies de décomposition change le poids théorique de l'espace design à l'espace fonctionnel d'un artefact car les entreprises doivent avoir une conception des sous-fonctions avant d'être capables de décomposer l'espace "design". La conséquence est que les analyses des changements techniques doivent intégrer la perspective commerciale (espace fonctionnel) dans un cadre théorique et analytique. Dans cette conception, les processus d'interactions entre producteurs et utilisateurs figurent parmi les questions les plus importantes.