La Russie a choisi un chemin très brutal de passage à l'économie de marché, tant en matière d'échanges intérieurs qu'extérieurs. Quels résultats se dessinent ? L'observation est difficile, compte tenu du peu de temps écoulé, et de la perte de fiabilité des statistiques. Cette communication propose un double point de vue, macroéconomique, à l'échelle de la Fédération (la libéralisation et son effet sur les échanges extérieurs) et microéconomique, à l'échelle d'une ville (Voronej, un million d'habitants), et de la plus grosse société succursaliste de distribution alimentaire de cette ville. L'impression est que, si les échanges "de marché" se généralisent, la concurrence, elle, peine à s'instaurer, faute de véritable compétition : la production en amont reste très insuffisante, les approvisionnements extérieurs se concentrent sur Moscou, et les blocages de la distribution restent très nombreux.