Dans cette analyse, réalisée à partir de l'échantillon du Réseau d'information comptable agricole (RICA), les exploitations agricoles en difficulté sont identifiées par une typologie des risques de défaillance financière. Elles ont des revenus insuffisants pour faire face à leurs charges, elles sont fragilisées par le montant élevé de leurs dettes à court terme et la dégradation de leur trésorerie. Les risques de défaillance, plus fréquents parmi les jeunes agriculteurs, sont aujourd'hui nettement plus élevés dans le secteur des productions végétales (céréales et grande culture). Ils ont tendance à s'accroître dans les petites exploitations. Les simulations des conséquences des réformes de la PAC mettent en évidence un impact différencié favorable aux groupes d'exploitations en difficulté. Du seul fait de la réforme, certains producteurs de céréales et d'oléagineux, avec de forts rendements à l'hectare, peuvent se trouver fragilisés. Toutefois, il apparaît que les différences de résultats entre exploitations ayant une situation financière saine pour les unes et dégradée pour les autres sont beaucoup plus importantes que l'impact de la réforme elle-même.