Les migrations de l'urbain vers le rural, qui se sont développées depuis une vingtaine d'années, concernent dans leur majorité des ménages d'actifs dans une unité urbaine. Ces ménages se situent en milieu de cycle de vie, c'est-à-dire qu'ils ont une trentaine d'années et ont des enfants. La motivation essentielle de ces migrations semble être l'accession à la propriété et se justifie, pour partie, par l'existence d'un fort différentiel des prix fonciers au fur et à mesure qu'on s'éloigne des unités urbaines. Une analyse économétrique permet de préciser ce constat en mettant en évidence les facteurs favorables à l'éloignement des actifs urbains vers les communes rurales : effet positif de la demande de terrain attenant au logement, effet négatif de la demande en équipements et effet plus complexe du niveau de revenu. Le rôle des "aménités naturelles" semble plus ambigu. L'arrivée de ces ménages, aux caractéristiques sociales et démographiques particulières, entraîne une modification de la structure de la population rurale des zones périurbaines : rajeunissement des ménages et altération de la composition sociale habituelle.