Le pacte vert pour l’Europe a fixé comme objectifs d’ici 2030 de réduire de 50% l’utilisation des pesticides et de 20% celle des fertilisants. C’est dans ce cadre que nous souhaitons évaluer l’impact de la coordination sur la production de services environnementaux à l’échelle des exploitations agricoles. Nous avons mené une revue de littérature et étudié plus spécifiquement le cas de la certification HVE (Haute Valeur Environnementale). La revue de littérature met en avant que les pouvoirs publics (par l’intermédiaire des MAEC – Mesures agro-environnementales et climatiques) et les filières (par le biais de stratégies de différenciation reposant sur la certification environnementale) ont développé des contrats avec les agriculteurs afin de favoriser la production de services environnementaux. L’étude de ces contrats environnementaux a permis de mettre en exergue que la coordination horizontale favorise la continuité spatiale des pratiques respectueuses de l’environnement et augmente la participation des agriculteurs. La coordination verticale apparait comme un instrument complémentaire aux instruments traditionnels de politique publique pour inciter la production de services environnementaux. Les premiers résultats de notre analyse portent sur l’étude de la certification HVE appliquée à la filière grandes cultures. Ils montrent que les déterminants de l’adoption de la certification sont (1) l’implication préalable à une certification environnementale, (2) la diversité culturale, (3) la taille de l’exploitation et la proximité relationnelle de l’exploitant avec sa coopérative.