La qualité des sols expliquée aux agriculteurs - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Autre Publication Scientifique Ouest-France : Bretagne, Normandie, Maine, Anjou, Poitou : journal républicain du matin Année : 2018

La qualité des sols expliquée aux agriculteurs

Lionel Ranjard

Résumé

Les vice-présidents de l'UCPT, Joseph Rousseau, Hubert Jacob, Jean-Jacques Le Bris, et le conférencier Lionel Ranjard. Les vice-présidents de l'UCPT, Joseph Rousseau, Hubert Jacob, Jean-Jacques Le Bris, et le conférencier Lionel Ranjard. | Invité par les producteurs, Lionel Ranjard, écologue microbien, a démontré vendredi, que le sol était un milieu vivant. Il faut savoir en prendre soin pour le conserver. Comme tous les deux ans, l'UCPT (Union des coopératives de Paimpol et Tréguier) organise une conférence à destination de ses membres et des étudiants du lycée Pommerit. Lionel Ranjard, directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique de Dijon, est venu évoquer la vie des sols, notamment leur qualité microbiologique et l'intérêt que cela représente pour les productions agricoles. Qui sont les micro-organismes du sol et quel rôle ont-ils ? Joseph Rousseau, producteur à Trélévern, rappelle que la production légumière sur nos côtes est en partie liée à la nature des sols qui rendent de nombreux services : croissance de végétaux, régulation du cycle de l'eau, son épuration, réserve de matériaux, régulation de l'atmosphère, habitat, ressources génétiques. Mais les sols sont vivants, ils abritent notamment beaucoup d'espèces microbiennes, bactéries et champignons qui impactent de nombreuses activités et fonctions du sol. « Dans un gramme de sol, on a un milliard de bactéries avec un million d'espèces et un million de champignons avec un millier d'espèces », explique Lionel Ranjard, qui a principalement étudié la multiplication (toutes les vingt minutes pour certaines), et la mutation pour s'adapter à toutes les pollutions, des bactéries. Elles dégradent les matières organiques en matières minérales qui vont fertiliser le sol. Une carte de la biomasse moléculaire microbienne des sols a été établie à l'échelle de la France avec un maillage tous les 16 km2. La qualité et la diversité micro-organique ne sont pas influencées par le climat, mais par la nature des sols et l'usage que l'on en fait. Lonel Ranjard indique qu'il faut compenser l'impact du travail du sol par une couverture végétale, une rotation des cultures, des amendements organiques afin de restimuler ce qu'on a avec des pratiques vertueuses. Des réseaux d'expérimentation ont été mis en place pour que les agriculteurs identifient les bonnes pratiques pour tel type de sol. « Le conseil adapté au local pour concilier fertilité, productivité et durabilité, en utilisant des bioindicateurs, c'est au développement agricole à le fournir, les chambres d'agriculture, les coopératives », rappelle Lionel Ranjard.
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Dates et versions

hal-03191359 , version 1 (07-04-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03191359 , version 1

Citer

Lionel Ranjard. La qualité des sols expliquée aux agriculteurs. 2018. ⟨hal-03191359⟩
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