Distribution modelling of small mountain owls in the Northern French Alps
Modélisation de la distribution des petites chouettes de montagne dans les Alpes du Nord françaises
Résumé
Small mountain owls (the Tengmalm Owl, Aegolius funereus (Linnaeus, 1758) and the Eurasian Pygmy Owl, Glaucidium passerinum (Linnaeus, 1758)) comprise a few hundred to a few thousand
couples in France. Their conservation is at stake regarding their rarity, especially with respect to global change issues. However, their distributions remind little known, especially in the Northern
Alps, where presence data are available. Through a collaboration between INRAE, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et l’Office national des Forêts, we used occurrence data (2007-2014)
to model the distribution of the two species based on six environmental variables that potentially affect their distribution. We showed that the distribution of the two species is mainly driven by
elevation and land-use type, while other factors (topography, distance to edges) are less explanatory. These predictions have been used by field naturalists, who structured their fi eld campaigns based
on the prediction maps. To continue this research, it seems interesting to extend the approach to other biogeographic contexts and integrate variables that would allow assessing the effects on forest
management on these species to the models.
Les petites chouettes de montagne (Chouette de Tengmalm, Aegolius funereus (Linnaeus, 1758) et Chevêchette d’Europe, Glaucidium passerinum (Linnaeus, 1758)) sont représentées en France par
quelques centaines à quelques milliers de couples. Elles font l’objet d’une attention particulière au regard de leur rareté et en tant qu’espèces emblématiques des écosystèmes forestiers de montagne,
qui sont particulièrement affectés par les changements globaux. Améliorer la connaissance de leur distribution, notamment dans les Alpes du Nord, est une nécessité pour préserver les milieux qui
constituent leur habitat préférentiel. Issue d’une collaboration entre l’INRAE, l’Office national des Forêts et la Ligue pour la Protection des Oiseaux, nous présentons une approche par modélisation
dans laquelle des données d’occurrence des deux espèces sur la période 2007-2014 ont été reliées à six variables environnementales potentiellement explicatives pour prédire leur répartition. Les résultats
montrent que la distribution des deux espèces est principalement liée d’une part à l’altitude, facteur déterminant au plan régional, et d’autre part au type d’occupation du sol, meilleur prédicteur à
l’échelle locale, alors que les autres facteurs (topographie, proximité de lisières) sont moins explicatifs. Ces prédictions ont été utiles aux naturalistes de terrain, qui ont pu utiliser ces données pour mieux
structurer leurs campagnes d’observations. Il serait désormais intéressant d’étendre la démarche à d’autres zones biogéographiques et d’intégrer à la modélisation des données permettant d’évaluer les
effets de la gestion forestière sur ces espèces.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte