Simulation d'un bassin versant anthropisé à l'aide d'un modèle hydrologique semi-distribué : Le bassin de la Seine et ses réservoirs Rapport de stage ST5 -Polytech Sorbonne -1er septembre 2021
Résumé
Anticiper les risques hydrologiques et gérer les ressources en eau sont des actions qui
nécessitent la mise en place d’outils de modélisation, dont notamment les modèles hydrologiques.
Ces derniers nécessitent des données hydro-climatiques actuelles et/ou passées du bassin
versant considéré afin de parvenir à simuler son comportement hydrologique. Pour cela, les
modèles pluie-débit tentent de reconstituer fidèlement les composantes influençant l'hydrologie
du bassin : le débit résulte en effet des précipitations, de l'évapotranspiration, des échanges avec
la nappe et d'un temps de transfert, mais aussi, lorsque l'on prend en compte les usages, des
prélèvements (eau potable, industrie, agriculture) et de la régulation effectuée par les barrages et
réservoirs.
Cette étude porte sur la prise en compte des retenues en eau au sein du bassin de la Seine.
Ce stage a permis la mise en place d'une modélisation semi-distribuée afin de simuler le
comportement hydrologique de ce bassin en intégrant l'influence des quatre principaux lacsréservoirs du bassin de la Seine. La modélisation semi-distribuée s'appuyant sur un maillage spatial
basé sur des sous-bassins, il a tout d'abord été nécessaire de procéder à un découpage du bassin
de la Seine. Un modèle hydrologique semi-distribué implémenté dans le package R airGR,
développés par l'équipe HYDRO de l'unité de recherche HYCAR (INRAE Antony), a ensuite été
appliqué à cet ensemble de sous-bassins. En effet, ils permettent de simuler les débits naturels. Le
package airGRiwrm a quant à lui permis de prendre en compte les différentes influences humaines
présentes sur le bassin. Enfin, une régularisation des paramètres obtenus lors du calage du modèle
a été appliquée. Elle a consisté à déterminer, pour un bassin versant considéré, le bassin en amont
le plus contributif en terme de débit et d'optimiser son jeu de paramètres afin de l'appliquer en
entrée du modèle du bassin aval.
Les principaux résultats montrent que la régularisation des paramètres, dont le but est de
ne pas favoriser la performance aux dépends du réalisme des paramètres, n'apporte pas
d'amélioration homogène de nos résultats, seuls les paramètres des bassins à l'aval semblent
améliorés. La modélisation semi-distribuée sans régularisation donne quant à elle de meilleurs
résultats, notamment concernant les valeurs de critère de performance, comparés à ceux obtenus
avec une modélisation globale (i.e. non semi-distribuée). Des études plus approfondies mériteraient
d'être menées afin de tester la robustesse du modèle semi-distribué utilisé dans cette étude, les
résultats obtenus étant issus du calage des paramètres.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)