Le mélange d’essences a des effets variés, mais rarement négatifs. Effets positifs ou neutres sur la production de bois : cela dépend beaucoup de la fertilité du milieu et de la nature des essences en présence. C’est sur sols pauvres qu’on observe le plus souvent un effet positif du mélange sur le nombre de mètres cubes de bois que produit la forêt par hectare et par an. Divers mécanismes sont en jeu. Effets positifs sur la résistance aux pathogènes : on constate dans la plupart des cas une meilleure résistance des peuplements mixtes face aux éléments pathogènes comme les insectes ravageurs, avec plusieurs mécanismes sous-jacents (présence d’espèces régulatrices des pathogènes, effet de masque visuel). Effets positifs ou neutres sur la biodiversité : certaines forêts monospécifiques abritent un plus grand nombre d’espèces de faune et de flore qu’une forêt mélangée, d’autres en comptent beaucoup moins. Pour les mélanges feuillus-résineux en plaine, la situation la plus fréquente est que la richesse du sous-bois est intermédiaire en mélange, et plus pauvre en résineux. On ne rencontre cependant pas le même cortège d’espèces selon les essences, certaines espèces préfèrent les mélanges, d’autres sont plus fréquentes en peuplements purs, qu’ils soient résineux ou feuillus. L’idéal est donc d’avoir une forêt en mosaïque, avec à la fois des parcelles monospécifiques et des parcelles en mélange. Effets positifs, neutres, parfois négatifs sur la consommation en eau : tout dépend de la nature des essences en présence, de la fertilité des sols, de la date des événements climatiques. Il reste encore beaucoup à découvrir avec l’évolution des conditions climatiques.